Abandonnée à mon propre sort

J'entre dans une phase de désirs intenses

Le matin, le midi, le soir, la nuit, je ne tiens plus

Mes doigts sur mon corps à la rencontre de ma chaleur

Imaginant que ce sont les tiens qui se promènent

Ma peau remuée de frissons à chaque contact

Mon antre et cette moiteur qui s'échappe

Viens me butiner, je suis en manque de toi

J'ai juste envie de te serrer dans mes bras
Te serrer contre moi
Sans dire un mot

Juste toi, moi et le temps qui passerait doucement

Juste comme ça
La lumière qui descend, descend, et nos cœurs qui battent au même rythme

Oui ensemble simplement

Assis dans l'obscurité
Et puis laisser passer l'après-midi, au gré de ce que ta peau me suggère...
Souffler à chaque parcelle de toi le manque que ton absence insinue en moi
...ma bouche dessinera sur toi, comme une formule, les mots silencieux de mes désirs et des tiens

Comment parviens tu (si loin de mon corps) à me faire vibrer ?

Si j'ai ce pouvoir, c'est que tu me le donnes ma fée

Oh si je pouvais me télé- porter jusqu'à toi

Dans un joli nuage d'étincelles bleues


....

Pagaille de mes sens, pagaille de mes mots

J'écoute, je lis tes mots pour moi!

"tu veux parler de ta douceur,
de ta gentillesse à toute épreuve,
de ton sens de l'humour,
de tes mots qui soignent mes maux de tous les jours,
et de toutes tes belles autres qualités ?
mais si je te parle de spontanéité,
de franchise,
d'à propos,
de délicatesse,
d'élégance,
ce n'est qu'une toute petite partie du tout,
une liste partiale et non-exhaustive qui passe sous silence les émotions sans lesquelles une description perd sa saveur"

Photo : Michel BONINI

Douceur de ce voile sur ma peau
Délice de tes mains sur mon corps
Je frissonne, je frémis sous tes caresses
Tant de nuits j'en ai rêvé, ce jour enfin réalisé
Ta bouche, tes lèvres parcourant mon être
De sensualité en éveil délicat des sens
Tu m'invites tendrement vers ta cime
Habille, l'escalade est lente et mesurée
Malin, tu me fais toucher le ciel
Ensemble la tête dans les étoiles
Plus rien n'a d'importance autour
L'espace, le temps, nous sont étrangers
Mêlons-nous pour une danse voluptueuse
Faisons taire les bruits pour que seuls les nôtres survivent !